La physiognomonie
− P. méton. Ouvrage traitant de cette technique, de son application. La Physiognomonie de Lavater a créé une véritable science, qui a enfin pris place parmi les connaissances humaines; car, si, d'abord, quelques doutes, quelques plaisanteries accueillirent l'apparition de ce livre, depuis, le célèbre docteur Gall vint par sa belle théorie du crâne, achever et compléter le système du Suisse (Balzac, Physiol. mar., 1826, p.151).
Prononc. et Orth.: [fizjɔgnɔmɔni]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. a) 1565 «(par référence à Aristote et aux Anciens) art de déterminer le caractère d'une personne d'après les traits du visage» (Estienne, Conformité, Mots pris du grec, p.216-217 ds Hug.), ds la lexicogr. à partir de Trév. 1721, Additions à la lettre P; b) 1781 «id., élevé au rang de véritable science» (J. C. Lavater, Essais sur la physiognomonie, trad. de l'all. par Mme de Lafite, MM. Gaillard et Rengner, La Haye, I, p.22); 2. 1826 «traité sur l'art de juger le caractère de l'homme d'après les traits de son visage» (la Physiognomonie de Lavater (Balzac, loc. cit.). Empr. au gr. φ υ σ ι ο γ ν ω μ ο ν ι ́ α «art de juger quelqu'un d'après son air, sa physionomie» (en partic. chez Aristote, Physiognomonica, 806a 19 ds Liddell-Scott), dér. de φ υ σ ι γ ν ω ́ μ ω ν «qui