La pollution, objet d'analyse de la science économique.
La dernière réunion du G8 a révélé quelques avancées concernant la lutte contre la pollution. Si la prise de conscience de la raréfaction possible de certaines ressources est déjà ancienne (début des 70'), et si des solutions de marché pour réduire les externalités négatives ont été imaginées depuis déjà une trentaine d'année, ce n'est qu'au début du 21ème que dans la pratique, la lutte contre la pollution commence à s'intensifier.
La pollution est l'exemple type d'une externalité négative, autrement dit de la conséquence négative, le plus souvent involontaire, du choix et du comportement d'un agent économique, dans les choix et les comportements d'autres agents.
Comment la théorie microéconomique intègre-t-elle les externalités négatives et peut-on justifier une approche étatique pour régler ce type de problème, ou en limiter les conséquences ?
- En tant qu'externalité négative, la pollution constitue une défaillance du marché, propre à justifier une intervention publique (I)
- La mise au jour de solutions alternatives par le marché n'est sans doute pas de nature à éviter l'intervention publique ou une réglementation (II)
I. Une défaillance de marché propre à justifier une intervention publique
La fin des 30 glorieuses coïncide avec la prise de conscience de nouvelle contraintes pesant sur la croissance et donc sur les comportements individuels (A). Le marché supposé défaillant pour dépasser ses contraintes a, dans un premier temps, conduit à justifier une intervention de l'Etat (B)
A. La prise de conscience concernant de nouvelles contraintes
1) La science économique s'intéresse aux comportements individuels pour assurer :
L'objet de la science économique a été dans un premier temps de s'attacher à expliquer des comportements individuels, ces comportements obéissent à une objectif de satisfaction, initialement satisfaction de besoins physiologiques, puis plus généralement des désirs, désirs