La Poste américaine au bord du gouffre Mots clés : Poste, courrier, déficits, Etats-Unis, USPS Par Fabrice Nodé-Langlois 14/04/2010 | Mise à jour : 14:27 Réactions (4) [pic] [pic] Parmi les mesures envisagées pour sauver l'USPS, figure la suppression de la tournée du samedi. Confrontée à la chute du volume du courrier papier, au poids des salaires et des pensions de retraite, ainsi qu'à la crise, elle cumule les déficits. Un rapport officiel préconise de couper dans les coûts et n'exclut pas le renflouement. [pic] Si la transformation, en France, de La Poste en société anonyme suscite l'inquiétude des facteurs, au pays de l'Oncle Sam, le service postal fédéral, l'USPS, est au bord du gouffre. «Le modèle économique de l'USPS n'est pas viable», constate sèchement un rapport du GAO, l'équivalent américain de la Cour des comptes, publié lundi. L'équation est simple : depuis 1971, la Poste américaine a essuyé des pertes sur vingt-trois exercices. Elle devrait perdre cette année 7 milliards de dollars, un record. À titre de comparaison, La Poste française a dégagé en 2009 un résultat net de 531 millions d'euros. Si rien ne change outre-Atlantique, l'USPS cumulera d'ici à 2020 des pertes de 238 milliards de dollars (175 milliards d'euros). L'endettement a atteint 90 milliards de dollars, soit 130% du chiffre d'affaires de 2009. Première cause de cette catastrophe : l'effondrement du volume du courrier échangé, de 17% en trois ans. Le succès du courriel et la crise économique se sont ligués contre la bonne vieille lettre de papier. La Poste fédérale est plombée par le coût des salaires et des pensions qui représentent 80% de ses charges. Le départ à la retraite de 300 000 employés d'ici à 2020 obscurcit encore l'horizon comptable. Chaque année, l'USPS consacre plusieurs milliards de dollars en frais médicaux pour ses anciens employés. L'USPS est une entreprise publique depuis 1970. Le Congrès avait alors recommandé le changement de statut