La question des femmes au xviii°
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Au XVIII siècle, les femmes doivent se contenter d'une activité domestique, extérieure à la société civile, et sont donc considérées comme des mères ou ménagères, loin des fonctions sociales que certaines désirent. Cette identification de la femme à la communauté familiale dépouille la femme de son individualité. La femme est le principe spirituel (l'âme) du foyer, l'homme en est le principe juridique. Les mentalités sont forgées de croyances anciennes, sur les femmes notamment. Au 18ème siècle, même si la société chrétienne européenne a quelque peu évolué depuis le Moyen-Age, il est des mythes qui perdurent. Ainsi en est-il du mythe de la femme créée non en même temps que l'homme, mais à partir de l'homme... Sur ce mythe repose l'essentiel du comportement des hommes à l'égard des femmes : la femme doit tout à l'homme, elle lui est soumise... Sans oublier que la femme est le symbole du malheur du genre humain : en effet, n'est-ce pas, Eve qui, dans la mythologie judéo-chrétienne, incita Adam à manger le fruit interdit ? Femme faible de par sa constitution, femme tentatrice, femme fatale, les femmes, depuis des temps très anciens, sont cause de nombreux malheurs.
Les femmes des Lumières, ce sont évidemment au premier chef celles qui ont contribué au l8e siècle au mouvement des Lumières. Elles l'ont fait quelquefois, rarement puisque les fonctions dirigeantes leur échappaient presque partout, par leur action au sommet de l'Etat. Les salons (réunion d'hommes et de femmes de lettres se rencontrant régulièrement, dans un milieu intellectuel, souvent mondain, pour discuter d'actualité de l'époque concernée, philosophie, littérature, morale, etc.) sont tenus essentiellement par des femmes, souvent issues de la bourgeoisie ( Mme du Duffand, Mme Lambert, Mme Tencin, Mme Geoffrin, Louise D'Epinay etc.) Pour réussir un salon, la maîtresse du lieu devait s'attacher les services d'un philosophe qui lançait les débats et dirigeait le salon. Ce philosophe attirait alors les