La raison

1033 mots 5 pages
Descartes nous conduit donc à raisonner comme si l’esprit devait désigner un genre d’entités et que ce que nous appelons des croyances, des sensations ou tout autre événement mental se référaient à des états qualitativement similaires. Pour éviter cette confusion, Wittgenstein (précédent billet) nous prescrit un remède dans lequel il nous demande d’être attentif à la manière dont nous employons nos mots dans les circonstances ordinaires. En effet, « les problèmes philosophiques naissent quand le langage est en fête. » dit Wittgenstein (Investigations philosophiques, § 38). La fête, c’est quand le langage prend des vacances, c’est-à-dire quand nous perdons le contact avec la manière dont les mots travaillent tous les jours.
Dans nos relations ordinaires avec les autres, nous ne nous posons pas toutes ces questions quant à notre capacité de savoir comment les autres pensent. Le problème des autres esprits apparaît quand nous retirons l’ « esprit » de son contexte où il se déploie naturellement. Nous interprétons alors le mot « esprit » d’une façon spéciale et nous accouchons d’un problème.
Gilbert Ryle, dans un ouvrage désormais classique, La notion d’esprit, amplifie ce point de vue. Ce que vise Ryle, explicitement, est, ce qu’il nomme, la « doctrine officielle » derrière laquelle on trouve l’ontologie cartésienne. Ryle écrit : “ Descartes s’est vu dans l’obligation de décrire le fonctionnement de l’esprit comme la simple négation de la description spécifique du corps ; l’esprit n’est pas dans l’espace, ne se meut pas, n’est pas une modification de la matière et n’est pas accessible à l’observation publique. L’esprit n’est pas un rouage d’une horloge, mais il est un rouage de quelque chose qui n’est pas une horloge. Vu de la sorte, l’esprit n’est pas seulement un fantôme attelé à une machine ; il est lui-même une machine fantomatique. Quoique le corps humain soit une machine, il n’est pas une machine ordinaire ; certains de ses fonctionnements sont commandés par

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