La recherche aerospatiale
Le satellite belge de l’ESA Proba-V est testé à Toulouse avant son décollage en avril. Petit (160 kg) mais efficace, il étudiera la végétation de notre planète. Il peut par exemple quantifier la déforestation et surveiller les rendements agricoles. Image d’artiste du satellite Proba-V.
Crédit : ESA/Pierre Carril
Sur orbite autour de notre planète, de nombreux satellites observent celle-ci afin de fournir des données essentielles aux activités humaines. Tel sera le cas de Proba-V, un satellite de l’Agence Spatiale Européenne (ESA) conçu et fabriqué en Belgique par Qinetiq Space. Il s’agit du quatrième exemplaire de la plateforme PROBA (PRoject for On-Board Autonomy - projet d’autonomie embarquée) qui vise à développer en Europe des petits satellites «low-cost» (à budget serré donc) en vue de rendre plus accessibles les précieux services venus de là-haut. Et pour Proba-V, le service en question concerne la végétation, d’où le V de Proba-V (qui du coup n’est pas un 5 en chiffre romain !). Proba-V en cours d’assemblage à QinetiQ Space en Belgique. Le satellite a été envoyé chez Intespace à Toulouse (France) afin de subir des tests qui confirmeront qu’il peut affronter les rigueurs du vide spatial.
Crédit : ESA/Stéphane Corvaja
D’un volume inférieur à 1 mètre cube pour une masse de seulement 160 kg, Proba-V est équipé d’un télescope grand-angle qui observera notre planète afin d’en surveiller la flore naturelle ainsi que les différentes cultures menées par les exploitations agricoles. Ce télescope est le successeur des instruments Végétation 1 et 2 déjà présents à bord des satellites français Spot 4 et 5 depuis respectivement 1998 et 2002. Les données récoltées par Végétation permettent par exemple de suivre la déforestation, de prédire les grandes productions céréalières, de mesurer l’impact d’événements comme le gel, la sécheresse ou les inondations sur les cultures, etc. Des données fondamentales dont la