Henry de Montherlant, né le 20 avril 1895 à Paris, grand écrivain Français de romans, d’essais, de poésie et de théâtre. Il reçoit le prix Northcliffe en 1934. Devenant aveugle il décide de se suicider, à 77 ans, le 21 septembre 1972. Parmi ses moult œuvres littéraires, nous pouvons distinguer Les Jeunes Filles (1936-1939); Le Maître de Santiago (1947); La ville dont le Prince est un enfant (1951-1967); et bien évidemment La Reine Morte (1942) dont nous allons étudier un extrait. Le thème de cet extrait étant la possible mort d’Inès de Castro. Il s’agit ici, d’une scène entre, Ferrante le Roi, et ses conseillers qui essayent en vain de convaincre le Roi puis de le persuader à donner son accord pour la mort d’Inès de Castro. Dans un premier temps nous allons donc étudier cette scène tragique présente ici, puis nous étudierons dans un second temps, la stratégie argumentative des conseillers.

Cet extrait nous expose à une scène d’affrontement entre le Roi, Ferrante, et ses conseillers. En effet, les conseillers de Ferrante encourage la mort d’Inès de Castro tandis que Ferrante la renie. Au début de la page 62, Ferrante est déchiré par le problème qui s’oppose à lui, il se décourage, et s’exclame « Oh ! L’impossible position de la raison et de la justice ! ». Cette exclamation montre son découragement, son embarras envers cette décision qui s’impose à lui. Le Roi est révolté face à ses conseillers, tuer la douce Inès de Castro est pour lui impossible et injuste. Assurément, les conseillers, représentant la voix de la raison, n’éprouvent en aucun cas de sentiments, de pitié, de compassion en ce qui concerne la décision que doit prendre le Roi. Le Roi, lui, à l’inverse, représentant le pouvoir se doit de faire régner l’ordre, mais par-dessus tout, un Roi reste un être humain et est capable de ressentir des émotions, des sentiments, tel que la miséricorde, de la sympathie envers autrui. Mais il utilise la raison d’Etat, en faisant part de sa preuve de pouvoir en