La religion différencie-t-elle l’homme du sauvage ?
D'après de nombreux anthropologues, il y a trois critères qui différencient l'Homme du sauvage. La langue, la culture, et la religion. Si les deux premiers critères semblent pas ou peu contestables, le troisième pose problème, notamment dans sa réactualisation contemporaine. En effet, nous allons voir que la religion est avant tout un socle qui permet de cimenter des valeurs communes à respecter pour le bien être général de la société. Mais pourquoi un homme sans croyance divine était-il considéré comme sauvage ? La religion différencie-t-elle véritablement l’Homme du sauvage ? En nous aidant de l’ “Entretien de l’Aumônier et d’Orou” dans le chapitre 3 ainsi que de la “Suite du dialogue” (chapitre 4) de Supplément au voyage de Bougainville de Diderot nous essayerons de répondre à ces questions. Nous parlerons dans un premier temps de la religion comme garant de l’éthique et de la moral de la société. Ensuite nous expliquerons que la religion permet la sécurité de l’Etat. Enfin nous verrons que la religion peut-être un fil conducteur important pour l’équilibre de l’Homme.
La religion comme garant de l’éthique et de la moral.
La religion est avant tout un moyen de faire respecter des valeurs morales. Dans Supplément au voyage de Bougainville la religion permet, comme l'explique l'Aumônier de réguler les rapports entre hommes et femmes. “ Pour s’unir; mais à certaines conditions requises, après certaines cérémonies préalables, en conséquence desquelles un homme appartient à une femme, et n’appartient qu’à elle; une femme appartient à un homme, et n’appartient qu’à lui. “ La religion est donc un garant de la morale sexuelle, ce que le chef de cette tribue d'Otaïti ne comprend pas. Pour lui, cela va à l'encontre des lois naturelles. “J’entends; et une de ces actions qu’il leur a défendues comme mauvaises, c’est de coucher avec une femme et une fille? Pourquoi donc a-t-il fait deux sexes? “La réponse