La responsabilité sociale de l’entreprise (rse) :
Loin de faire l’unanimité auprès des dirigeants d’entreprise, l’idée de RSE n’est pas une idée neuve. Concept évoluant au gré des mesures juridiques et de la pression sociétale, il incite aujourd’hui les entreprises à se soucier des effets environnementaux et sociaux de leur activité. L’objectif de cet article sera de montrer que ces nouveaux impératifs, qui s’inscrivent dans le cadre d’une démarche socialement responsable, vont conduire la Gestion des
Ressources Humaines à être de plus en plus à l’écoute de la société civile et en conséquence à proposer des pratiques innovantes.
L’idée de responsabilité sociale de l’entreprise n’est pas une idée neuve. La paternité du concept revient notamment à Bowen, universitaire américain qui écrivit, il y a un demi-siècle, un ouvrage destiné « à sensibiliser les hommes d’affaires aux valeurs considérables dans notre société » (Bowen, 1953).
L’intrusion de valeur, c’est-à-dire d’une dimension morale dans les processus de décisions économiques et notamment dans les pratiques des chefs d’entreprises peut apparaître comme une véritable transgression. En effet, si l’on remonte aux origines de l’économie politique celle-ci apparaît dominée par des préoccupations religieuses, morales et politiques. C’est avec les œuvres de Bernard de Mandeville, La fable des Abeilles, et Adam
Smith, La théorie des sentiments moraux (1759) que l’économie se sépare progressivement de ses racines philosophique, politique et morale pour se doter, en 1876 avec les Recherches sur la nature et les causes de la Richesse des Nations (1776), d’un objet propre, la richesse, d’un discours propre et d’un système autonome et cohérent i , démontrant ainsi la supériorité des considérations en termes d’efficacité économique sur celles en termes de morale.
L’évacuation de la dimension morale a eu des conséquences indéniables sur la définition de la fonction entrepreneuriale. L’entreprise se trouve