La romanisation
Le processus de romanisation va activement s’enclencher vers 80 avant J-C donnant naissance à une civilisation gallo-romaine. Le développement de la civilisation urbaine constitue un des éléments phares de ce processus. Les petites cités fortifiées (ou oppidum) de la Gaule vont peu à peu être transformées pour devenir des villes beaucoup plus vastes. Les quatre documents qui nous sont présentés témoignent des modifications apportées par les Romains au sein des villes gauloises.
Cependant ces documents nous invitent à nous demander en quoi les villes traduisent un des aspects de la romanisation de la Gaule ? En d’autres termes, en quoi constituent-elles un vecteur de la romanisation ?
Dans une première partie, nous nous concentrerons sur l’urbanisation et l’architecture de ces villes gallo-romaines. Enfin dans la dernière partie, nous étudierons les villes sous leur aspect économique.
Le développement de l’urbanisation est un phénomène nouveau pour les Gaulois. C’est en Gaule Narbonnaise que l’urbanisation a lieu en premier. Dans les Trois Gaules, cette dernière sera plus tardive. Les petites cités fortifiées vont être transformées, agrandies. Elles vont passer de quelques 3 hectares à environ 50 à 200 hectares. Elles seront adaptées au modèle romain selon le mode de vie des Romains. En effet, comme à Rome, les villes vont être redessinées selon un carroyage, c’est-à-dire en quadrillage de voies, suivant deux axes principaux : le decumanus (axe Est-Ouest) et le cardo maximus (axe Nord-Sud). Les rues n’étaient pas pavées. Le document 1 illustre tout à fait cette configuration, en effet la ville de Vesontio (Besançon) est un parfait exemple avec son quadrillage de rues. Elle s’organise autour de la rue principale, le cardo. Au carrefour de ces deux axes, se trouve ce que l’on appelle le forum, édifice présent dans la plupart des villes gallo-romaines. Véritable centre