Villes au moyen age
Introduction. Dans l’Occident médiéval, les réseaux urbains reposent sur trois types de villes. À la base, un grand nombre de petites villes (de quelques milliers d’habitants) vivent du marché hebdomadaire, des travaux agricoles et de quelques activités artisanales. Au-dessus, les capitales de province et de diocèse regroupent des marchands et des artisans plus nombreux, mais aussi des agents du roi ou du prince et de l’évêque pour les cités. Enfin, au sommet, les grandes métropoles proposent une gamme diversifiée d’activités commerciales, artisanales, industrielles et financières à une échelle internationale. Paris rivalise avec Venise et Milan, seules villes à dépasser les 100 000 habitants à la fin du XIIIe siècle. Essor des villes.
L’insécurité généralisée.
D’après Henri Pirenne, les conquêtes musulmanes, à partir du VIIe siècle, font de la Méditerranée un “lac sarrasin” en mettant fin au grand commerce entre l’Orient et l’Occident. Cette baisse des échanges provoque le déclin des villes à partir du VIIIe siècle.
Les invasions normandes du IXe siècle entraînent une rupture dans la vie urbaine. Les villes qui subsistent se replient sur elles-mêmes, parfois dans d’étroites enceintes, et n’assurent plus que les fonctions de chef-lieu de cités ou de castrum défensif durant cette période violente.
La cité autour de son évêque Durant le haut Moyen Âge, le réseau des cités hérité de l’Empire romain s’est maintenu tout en changeant radicalement de fonction. La cité est devenue la résidence de l’évêque, chef-lieu de diocèse et centre de pouvoir du comte. Elle demeure un lieu de consommation de produits rares et luxueux, un lieu producteur de modèles culturels, relayé par des monastères suburbains. Ses enceintes fortifiées lui confèrent un rôle militaire vital en ces temps de troubles.
Naissance ou renaissance urbaine ? Les villes, “assoupies” durant le haut Moyen Âge, se réveillent à partir du XIe siècle. Pour