La réduction du temps de travail
Introduction :
Depuis la fin de « Trente Glorieuses », et les deux chocs pétroliers, l’économie se caractérise par un fort taux de chômage. Les gouvernements successifs ont expérimenté de nombreuses politiques d’emploi pour le faire diminuer, en vain.
L’idée est donc de diminuer de façon généralisée, le temps de travail, au niveau hebdomadaire ou annuel. Le gouvernement s’est appuyé sur l’intuition très simple selon laquelle afin d’assurer le même niveau de production et de garder le même nombre total d’heures de travail employées dans le processus de production, les entreprises allaient devoir embaucher plus, d’où un accroissement du nombre d’emplois dans l’économie. Ainsi, la baisse du chômage serait bien réelle. Mais ce n’est pas aussi simple. La réduction du temps de travail soulève de nombreuses questions, qui équivalent en fait à une seule : Est-elle un bon instrument de lutte contre le chômage ?
I- La réduction du temps de travail, vu comme un moyen de lutte contre le chômage.
A-
La réduction du temps de travail pourrait être une solution efficace dans la lutte contre le chômage. Mais plusieurs conditions doivent être réunies :
Tout d’abord, la réduction du temps de travail doit être suffisamment forte. Dans le cas contraire, le risque repose sur la possible compensation de la mesure de la réduction du temps de travail par une hausse de productivité du travail. Si la réduction du temps de travail n’est pas suffisamment forte, les effectifs des salariés n’augmenteront pas et le chômage persistera ex : le passage de 40h à 39h. De plus la réduction du temps de travail doit être compatible avec une maîtrise des coûts salariaux.
Des acteurs sociaux favorables à cette démarche.
Tout d’abord, la recherche patronale de compétitivité aidant les patrons, peut se déclarer tout à fait favorable à une mesure de réduction de temps de travail. Cette recherche de