La réhabilitation urbaine, direction générale de l’urbanisme(2001)
Après la guerre 80% des immeubles sont vétustes et une forte demande en logements en ville apparaît. C’est dans ce contexte que les premières opérations de réhabilitation urbaine font leurs apparitions. Elles consistent en une expropriation des habitants, une démolition puis une reconstruction mais cette méthode va très vite être critiquée. Plusieurs textes vont alors apparaître : * Loi Malraux (1962) : création des secteurs sauvegardés * Rapport Nora : il critique l’action menée par les pouvoirs publics et propose de donner à l’habitat ancien toute sa place dans la politique du logement. Son objectif est de préserver le patrimoine et de sauver les cœurs de ville * 1977 : création des Opérations Programmées d’Amélioration de l’Habitat (OPAH) qui vont favoriser les opérations d’amélioration à l’initiative des propriétaires privés
Une question se pose : pourquoi et pour qui réhabiliter ? En effet souhaite-t-on offrir de bonnes conditions d’habitation à une population attachée à son quartier ou au contraire renouveler le peuplement de certains secteurs et attirer de nouvelles catégories de ménages. On se rend donc assez rapidement compte que la population est au cœur de la réhabilitation et que le dialogue avec elle est indispensable.
La démarche se décompose en trois parties : * En amont de l’opération, une équipe effectue une approche pluridisciplinaire qui consiste en une analyse afin de prendre en compte la multiplicité des enjeux soulevés par la réhabilitation * Il faut ensuite comprendre le territoire c'est-à-dire identifier la spécificité du lieu et les problèmes que l’on peut y trouver. Cela passe par une écoute des habitants et une observation du site. En premier lieu une enquête sociale est effectuée afin de recueillir les données relatives aux logements, aux ménages … et d’avoir une connaissance sur la population du