La république italienne
1-Effacer le fascisme
La République italienne s’est fondée sur le référendum du 2 juin 1946 et sur un système de valeurs issu du combat antifasciste et contre l’Allemagne nazie. Lors du référendum, les Italiens étaient appelés à choisir entre le maintient de la monarchie et la République. La République l’emporte avec plus de 54% des voix.
Les principaux partis sont alors la Démocratie chrétienne, parti catholique dirigé par Alcide De Gasperi, proche du Vatican ; le Parti libéral italien, enclin au conservatisme ; le Parti d’action issu directement de l’antifascisme et de la Résistance ; le Parti communiste qui bénéficie du prestige de l’URSS et devient rapidement hégémonique à gauche. La Constitution italienne actuelle voté le 27 décembre 1947 est l’enfant direct de ces partis et des valeurs qui les sous-tendent. Elle repose sur l’affirmation des libertés essentielles, dont celle de l’enseignement, et la place centrale de la famille. Les partis de gauche obtiennent l’affirmation de droits sociaux et la nette prééminence du Parlement sur le pouvoir exécutif.
Le scrutin proportionnel adopté traduit la volonté de créer le système le plus démocratique possible mais conduit à un fractionnement des forces politiques.
Dès 1947, le système politique est victime de la fin de l’unité antifasciste. D’un côté la Démocratie chrétienne et ses alliés du centre laïc (républicains, libéraux, sociaux-démocrates) et, de l’autre, le Parti communiste et son allié socialiste s’affrontent durement au Parlement et dans la rue.
2- Emiettement de la vie politique
La Démocratie chrétienne assume le pouvoir sans discontinuité jusqu’en 1981 en accordant quelques miettes à ses alliés, rejoints par le Parti socialiste. Les lignes de fractures interviennent au sein de la majorité et des partis mêmes, ce qui conduit à l’instabilité de l’exécutif. Ce système, bien qu’instable, a réussi néanmoins à se