La santé en afrique subsaharienne
I. CONTEXTE D’ETUDE ET PROBLEMATIQUE La santé en Afrique subsaharienne connait d’énormes difficultés par rapport aux autres régions du monde. C’est en Afrique subsaharienne qu’on continue de trouver les taux les plus importants de mortalité chez les moins de 5 ans : un enfant sur huit y meurt avant son cinquième anniversaire (129 décès pour 1 000 naissances vivantes), soit deux fois la moyenne de l’ensemble des régions en développement et quelque 18 fois la moyenne des régions développées. Les décès maternelle se concentre en Afrique subsaharienne et en Asie du sud qui ensemble représentaient 87% du total mondial en 2008.
Au Cameroun 25% à 38% des infirmiers exercent en zone rurale pour desservir 46% de la population (MINSANTE-DRH2010, BUCREP 2010).En 2004 62% des femmes ont accouché assisté d’un prestataire de services de santé formé contre 64% en 2011 (EDS-2004 et EDS-MICS 2011).Les hôpitaux et centre de santé au Cameroun connaissent régulièrement des ruptures de stock en médicament, cela a été par exemple le cas des antirétroviraux. Dans les régions reculées du pays l’accès à un centre de santé n’est pas aisé, les populations doivent parcourir plusieurs kilomètres pour y accéder, la distance moyenne à parcourir au Cameroun pour atteindre un centre de santé est de 4 km. Selon les statistiques de l’Organisation mondiale de la santé, le Cameroun comptait en 2010, 2 médecins, 16 infirmiers et sages femmes et à peine un demi-personnel de dentisteries pour 10 000 habitants. Pourtant des pays de même niveau de revenus affichaient à la même période, 4 médecins, 14 infirmiers et sages femmes et un à 4 personnels de dentisteries pour le même nombre d’habitants. De nombreuses études ont eu à porter sur la relation entre santé et bien être, Si la relation entre la pauvreté et la santé est assez étayée de preuves, il n’en demeure pas moins que les chercheurs ne partagent pas la même conviction