La société civile et l'injustice (rousseau) explcation de texte
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Première partieExplication de la thèse à réfuter.
Dans un premier temps, Rousseau présente la thèse qu'il veut réfuter : le bonheur et la justice dépendent de l'instauration d'un ordre de droit, institutionnel ("ordre civil", "institutions publiques").
Rappel de l'idée principale de la première partie du texte.
Cette thèse correspond à la théorie politique dominante, celle présentée dans les "livres" par les autorités à la fois intellectuelles ("les savants") et juridico-politiques ("les jurisconsultes").
Cette première partie du texte est ironique. Rousseau présente non sa thèse, mais celle des théoriciens qui défendent le pouvoir et l'ordre établi. Rousseau ne partage pas leur opinion : il parle de "discours insinuants" c'est-à-dire trompeurs.
Définition des concepts clés :
* ordre civil * institution publiques * droit * morale * paix * justice
L'ordre civil, la société au sens du XVIIIe siècle ( l'État comme pouvoir institutionnel), serait la condition de possibilité du droit, de la morale et, par voie de conséquence, du bonheur. Le droit et la morale définissent, au niveau du groupe et au niveau de l'individu, les règles de coexistence : ce qu'il faut faire ou ne pas faire, et donc les prérogatives et les devoirs de chacun. Le respect de ces règles serait la condition du bonheur dans la mesure où il permettrait l'instauration d'un état d'harmonie entre les hommes. En effet, l'ordre civil garantirait deux grandes valeurs fondamentales : la sécurité ("la paix") et l'égalité ("la justice").
Rappel du contexte de cette discussion: la justification du pouvoir politique au nom de la sécurité des individus et explication de la double opposition nature/société et homme/citoyen.
On peut rappeler ici la thèse de Hobbes l'homme serait capable d'être un loup pour l'homme. Sans le pouvoir absolu d'un maître (l'état Léviathan), selon Hobbes, les hommes s'entre-dévoreraient. En effet, dit-il, dans De Cive