La structure du système international
Bipolarité, unipolarité, multipolarité.

La bipolarité Russie-USA durant la guerre froide organisait le jeu international, la dynamique des conflits et leur solution, tandis que les deux superpuissances y trouvaient leurs intérêts, leur rôle de protecteur, la raison même de leur leadership. La fin de la Guerre Froide et la chute de l’URSS ont mis fin à une véritable ère du système international. En effet, le système bipolaire a permis une lecture relativement claire et dichotomique de l’ordre international pendant 50 ans. Notion de système international : Pour les premiers réalistes et H. Morgenthau, la scène internationale serait l’espace où les Etats seraient en rivalité permanente. En 79, K. Waltz introduit la notion d’équilibre des puissances afin de limiter l’anarchie. Ensuite, R. Aron en 84 suggère que notre système est hétérogène où les régimes sont dissemblables, concurrents et hostiles (non pas un système homogène, stable formé d’Etats de même nature). C’est après 1989, qu’on voit apparaître une multiplication d’acteurs de toute nature (qui rend la scène internationale incertaine). On voit d’abord apparaître un « triangle Washington-Moscow-Pékin » (Kissinger). Puis, dès la conférence de Bandoeng en 1955, on observe l’irruption d’un « Tiers Monde ».
Comment définir le système international « post-bipolaire » ?
Depuis 1990, beaucoup ont essayé de définir et de comprendre le nouvel ordre qui se construit. L’enjeu est de savoir si le seul grand pôle ayant survécu à la Guerre Froide, les États-Unis, sont devenus le seul pole existant et autour duquel les relations internationales s’organiseraient. De nombreuses interprétations ont été possibles, et il est difficile de trouver une lecture qui permettrait d’expliquer de manière pleine et satisfaisante l’état des relations internationales tout au long de ces vingt dernières années, et les chercheurs et théoriciens de ces interprétations ont donc pu chacun à leur tour