La Syrie : une impasse politique ? Introduction : Le plan Annan a été approuvé le 21 mars par le Conseil de sécurité des Nations unies et soutenu quelques jours plus tard par la conférence des Amis du peuple syrien, qui s'est tenue à Istanbul. Ce plan en six points a permis d’apporter d’éventuelles solutions à la crise syrienne. Le bilan est au fil du temps qui passe de plus en plus lourd. Cette initiative diplomatique, qui n'a pas été lancée par les Occidentaux, a mis en avant le tandem Russie-Chine, deux pays qui avaient opposé leur veto à l'adoption d'une résolution contre Damas au Conseil de sécurité des Nations unies. Dans un contexte de rejet quasi global de la violence en Syrie malgré la position ambiguë de la Chine et de la Russie ; le plan Annan a-t-il des chances de réussir ? Nous verrons successivement les raisons pour lesquels se plan ne peut aboutir à une situation pacifiée en Syrie. Puis nous analyserons comment avec quelques modifications ce dernier peut trouver un compromis entre le peuple syrien et son dirigeant B.Al Assad I) Non ce plan n’a dans l’état actuel quasiment aucune chance de réussir A) Un plan qui émerge dans un contexte difficile : http://tempsreel.nouvelobs.com/la-revolte-syrienne/20120223.OBS2128/syrie-russie-et-chine-s-entetent-a-refuser-toute-intervention-etrangere.html La Russie et la Chine réaffirmaient jeudi 23 février leur opposition à toute intervention étrangère en Syrie après avoir bloqué deux résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU tout en condamnant la répression du régime de Damas. La raison première invoquée est celle de respecter la souveraineté du régime de Bachar Al Assad. En réalité chacun sait que ces deux pays ne veulent pas perdre les avantages économico-politique qu’ils perçoivent avec ce dernier. De fait ce plan n’est qu’une issue de secours à une crise qui ne peut être résolue sans l’accord de ces deux pays. Ainsi, ce traité n’est qu’une solution de repli qui n’a pour vocation que de