La tendance antisociale winnicott
Winnicott est pédiatre, puis pédopsychiatre et enfin psychanalyste. Il fera quelques supervisions avec Mélanie Klein et prendra en analyse le fils de celle-ci.
Il a développé sa théorie lors de la seconde guerre mondiale.
Il était chargé à l’époque de l’évacuation de beaucoup d’enfants londoniens qui devaient fuir la capitale à cause des bombardements allemands et ceux-ci ont été arrachés à leurs parents pour gagner la campagne plus sécurisante.
Il s’est aperçu que ces enfants ont été traumatisés et de ses observations, il en fera une théorisation où en ressortiront des termes clés comme :
- Déprivation,
- Délinquance
- Tendance antisociale que nous allons voir.
Nous allons nous intéresser à la démarche de Winnicott par rapport à Freud et voir si elle est vraiment diamétralement opposée à la théorie freudienne.
Ce qu’il faut savoir, c’est que tous les travaux de Winnicott ont été très marqués par sa double expérience de pédiatre et de psychanalyste. Sa conceptualisation a ainsi été articulée par ces 2 approches qui se sont bien sûr enrichies au fil du temps. On peut y voir une expérience de l’enfant réel observé dans les bras de sa mère et celle de l’enfant reconstruit dans la cure (que ce soit dans l’analyse d’enfant ou l’analyse d’adulte).
A l’époque de Winnicott, dans la théorie freudienne, on se réfère beaucoup :
- au complexe d’oedipe,
- à la théorie des pulsions où elles sont conçues comme endogènes et primaires
- au développement de la sexualité infantile,
- aux zones érogènes
Pour Freud, tout le processus de la découverte de l’objet ne sera achevé qu’à la puberté. Seront mis de côté :
- La relation d’objet (même si il reconnaît que le processus est tout de même préparé dès la petite enfance)
- le développement précoce de l’enfant parce qu’on voit bien que les pulsions primaires ne laissent pas la place à un amour d’objet qui serait lui aussi primaire et ainsi