La théorie des situations didactiques de brousseau
Moyen illustre le propos.
Cet article reprend l’exposé sur la Théorie des Situations Didactiques que j’ai fait lors de la réunion de fin d’année 2004 de l’IREM de Strasbourg. Le prétexte de cet exposé avait été fourni par l’attribution de la médaille KLEIN 2003 à GUY BROUSSEAU pour l’ensemble de ses travaux en didactique des mathématiques.
Introduction
La présentation en peu de pages d’un travail aussi foisonnant et s’étendant sur plusieurs décennies relève du genre de tâches susceptible de laisser un goût d’inachevé ou de survol voire pire, à cause des approximations nécessaires, de donner une fausse idée de la théorie qu’on vise à faire découvrir. Outre sa prolixité et sa richesse, l’entrée dans l’oeuvre de
BROUSSEAU est rendue particulièrement difficile par un point qui relève de la méthode utilisée dans la théorie des situations elle-même. Son étroite relation pendant plus de trente ans avec des expérimentations dans les classes fait que peu à peu les concepts initiaux se modifient et s’approfondissent graduellement par extension de leur champ d’application. Il s’agira donc ici d’une présentation partielle de la théorie des situations didactiques et d’une introduction à la lecture des différents ouvrages de BROUSSEAU.
BROUSSEAU a l’habitude de dire que sa carrière et ses recherches sont en grande partie le fruit de la contingence et de rencontres souvent déterminantes. Dans son cas, il ne s’agit pas seulement d’une clause de style mais aussi du reflet de la réalité. Il me semble intéressant de préciser ce point en insistant sur l’importance d’institutions comme