La tolérance
L'étymologie du mot tolérance provient de la langue latine « tolerantia » signifiant une « aptitude à supporter ». En effet, celle-ci se caractérise par une attitude par laquelle nous laissons à chacun la liberté d'exprimer ses opinions (même si nous ne les partageons pas) ou de vivre selon ses propres coutumes (même si celles-ci diffèrent des nôtres).
La notion de tolérance s'applique à de nombreux domaines :
– La tolérance sociale : attitude d'une personne ou d'un groupe social devant ce qui est différent de ses valeurs morales ou ses normes
– La tolérance civile : écart entre les lois et leurs applications et l'impunité
– La tolérance selon John Locke : « cesser de combattre ce qu'on ne peut changer »
– La tolérance religieuse : attitude devant des confessions de foi différentes
– La tolérance en technique : marge d'erreur acceptable, ou capacité de résistance à une agression
Cependant, étudions celle au sens le plus moderne. La tolérance moderne qualifie la forme de tolérance qui se développe après le tournant de la Renaissance avec l’irruption du sujet, tolérance pensée par Spinoza (philosophe néerlandais), Locke et surtout Pierre Bayle (philosophe et écrivain français). Tolérer, c’est alors consentie qu’au nom de la liberté, en principe reconnue à tous, d’autres hommes pensent et agissent selon des principes que nous ne partageons pas ou avec lesquels nous sommes en désaccord. En d’autres termes, la tolérance est dans ce cas l'effet de la liberté. C’est cette forme de la tolérance que Voltaire a admiré au point d’en faire une des plus hautes vertus.
La tolérance moderne insiste sur le fait que toute personne doit être acceptée, respectée et approuvée quant à ses croyances, ses valeurs et ses actes : « Ce que je fais représente ce que je suis. ». De plus, celle-ci implique le rejet de tout dogmatisme ou absolutisme. La notion de vérité absolue est inacceptable. Chaque culture spécifique a sa vérité propre dans les domaines