La tragédie classique
I - Origines
La tragédie apparaît en Grèce antique à Athènes au Ve siècle avant J-C. Elle est représentée dans les concours dramatiques organisés lors des fêtes de Dionysos (fin janvier et fin mars). Cette association d’origine religieuse et du registre tragique définit le genre de la tragédie. La tragédie est donnée dans des théâtres, qui sont presque toujours associés à un sanctuaire. Les représentations sont toujours précédées de sacrifices. D’ailleurs, une étymologie possible du mot grec tragôdia associe le genre au bouc, animal sacrifié avant les représentations. Les histoires sont presque toujours tirées de la mythologie et sont donc familières des spectateurs. Les héros sont d’ascendance noble et/ou mythiques. Ils sont pris dans des intrigues que les dieux créent et se trouvent donc impuissants à échapper à leur destin : ils ne peuvent que subir la fatalité. Le genre est alors très codifié. La pièce suit une architecture stricte. Un prologue expose la situation. Il est suivi de l’entrée du chœur (parodos) composé de cinquante choristes qui chantent et dansent au cours de la pièce. Alternent ensuite des epeisodoï (où les acteurs dialoguent) et des stasima (chants du chœur). La sortie du chœur, ou exodos, clôt la pièce. Une théorie de la tragédie apparaît dès le IVe siècle avant Jésus-Christ avec Aristote. Dans la poétique, il définit en particulier la notion de catharsis. D’après lui, la tragédie a le pouvoir de purifier le citoyen de ses passions par le moyen de la terreur et de la pitié qu’elle suscite.
Les théories d’Aristote fonderont les règles de la tragédie classique telle qu’elle sera pratiquée en France au XVIIe siècle.
II - Caractéristiques
a. La structure
La tragédie classique est composée de cinq actes (séparés par des entractes), et le nombre de scènes par acte varie :
- le premier acte est l'exposition
- les trois suivants participent au déroulement de l'intrigue le dernier acte est le