La vanité dans les pensées de pascal
L’étude du thème de la vanité dans les Pensées de Pascal, auteur du XVIIe siècle, paraît au lecteur une évidence si l’on considère qu’il s’agit du titre de la première des liasses au programme. Cependant, ce n’est pas pour cette seule raison que l’étude de la vanité semble fondamentale : c’est en effet un thème récurrent dans la partie au programme. Dans un premier temps, nous examinerons « la vanité » comme défaut individuel, défaut dont Pascal donne des illustrations. Puis, nous analyserons la notion de
« vanité » dans le contexte politique de la société évoquée par Pascal. Enfin, nous essaierons de comprendre le rôle que joue cette notion dans la démarche apologétique de l’auteur.
I La vanité, un défaut de la nature humaine
1) Les visages de la vanité
a) Recherche de la supériorité sociale
- fr 14 : « chercher les grandeurs »
- fr 17 / 82 / 124 : « Il a quatre laquais »
- fr 26 : recherche de la richesse : « avoir du bien »
- fr 34 : recherche de la gloire (« douceur »)
- fr 111 : célébrité, postérité
b) Recherche de la supériorité intellectuelle
- fr 19 : « on s’en coiffe » (faux sage)
- fr 31 : « une plaisante humilité » (vanité dans la connaissance)
- fr 41 : imagination : « les habiles par imagination se plaisent tout autrement à eux-mêmes »
- fr 72 : « Curiosité n’est que vanité le plus souvent »
- fr 21 : vanité des sciences
2) La vanité est l’essence de la condition humaine (folie)
a) L’homme et l’animal
- fr 20 : comparaison homme / mouches
- fr 44 : « Ne vous étonnez point s’il ne raisonne pas bien à présent, une mouche bourdonne à ses oreilles »
- fr 108 : « ce qui est nature aux animaux nous l’appelons misère en l’homme »
b) L’homme et le temps
- fr 29 : « notre durée vaine et chétive »
- fr 64 : « Quand je considère la petite durée de ma vie… »
c) L’homme et les autres
- fr 39 : « Combien de royaumes nous ignorent ! »
- fr 111 : « Nous sommes si présomptueux… », « Et nous sommes