La Vie Antérieure; Charles Baudelaire
I-Un idéal à travers le décor décor exotique: thème cher à Baudelaire. Présence de la mer, de la chaleur, d'une langueur tropicale. Dans les deux quatrins, peu de ponctuation, marque la fluidité. Décor vaste et somptueux. Champ lexical de la grandeur ("vaste", "grands pilliers", "majestueux"...). Assonnance en "a", voyelle ouverte, qui montre l'amplitude ("habité sous de vastes portiques"-"basaltiques", "majestueux"...). Immensité du décor suggérée à travers l'abondance des noms au pluriel. Cette omniprésence de la marque du pluriel donne l'impression d'un monde infini. Nous pouvons noter le groupe nominal "soleils marins" au pluriel, qui laisse suggérer l'éternel retour des jours. L'espace, mais aussi le temps semble se dilater dès le début du poème (adverbe "longtemps" v.1, qui semble assez vague). Référence à l'architecture Antique ("pilliers"; "portiques"...). Monde minéral et solide ("portiques"; "pilliers", "grottes").
II- Un monde sensuel et spirituel
Idéal = monde où les sens s'épanouissent. Présence des synesthésies: sensations visuelles, olfactives et tactiles. Références aux quatres élements -->évocation d'un monde concret et sensuel: l'eau, la terre, le feu et l'air. Impression d'un tableau, d'une oeuvre picturale. Dimension spirituelle ("solennelle et mystique"). Champ lexical du sacré ("majestueux", "cieux"...). Paysage sacré, mystique. Harmonie entre la couleur et la musique: fréquent chez Baudelaire. Le mot "voluptés" est l'expression la plus forte en terme de plaisir. Les "esclaves nus" nous rappellent Adam et Eve, et donc une certaine notion d'innocence. Le mot "portique" marque un passage entre deux endroits, nous pouvons penser qu'il peut délimiter deux mondes: le terrestre et l'Idéal.
III- Irruption du Spleen
Alors que le poète semblait se combiner harmonieusement au paysage, la chute aux derniers vers marque un renversement, et même un paradoxe. Le bien