La vie est ailleurs: l’idéalisation esthétisante et immature du monde totalitaire
Montrer que le roman représente l’idéalisation esthétisante et immature du monde totalitaire
Le roman La vie est ailleurs de Milan Kundera est une oeuvre lyrique prenant place en Tchécoslovaquie durant la guerre froide. Cette oeuvre qui peint le tableau du jeune Jaromil, personnage ridiculisé par Kundera, touche de nombreux aspects propre à l’époque de l’auteur, c’est à dire en 1969. Jaromil se retrouve oppressé par le régime communiste et par les standards sociaux que celui-ci impose alors qu’il essaie de trouver son identité en tant que jeune homme. Le climat politique tendu dans La vie est ailleurs s’inspire en grande partie de la situation en Tchécoslovaquie de 1969 sous le régime communiste. Ce régime est présenté sous le thème du kitsch, un art tout à fait kunderien qui serait défini dans ce cas par le «refus de la merde»; le refus de voir les choses telles qu’elles le sont. L’idéal communiste présente également une jeunesse idéale façonné à l’image du régime et humilie ainsi ceux qui échappent à cette uniformité. L’objet qui rappelle quotidiennement à Jaromil son écart n’est autre que son miroir, source de profonde anxiété.
Après la chute de l’Allemagne nazi, l’URSS est une sphère d’influence sur toute l’Europe de l’est, incluant la Tchécoslovaquie. Son nouveau dirigeant ayant passé la majorité du conflit mondial à Moscou aux côtés de Staline s’inspirera de la politique soviétique et après le coup d’état de Prague en 1945, commence la collectivisation des terres agricoles et la nationalisation des industries tchécoslovaques. Encore de façon similaire au régime stalinien, les opposants politiques sont tous exécutés et commence ainsi l’oppression du peuple. Cette chasse aux opposants et aux traitres est abordé dans l’oeuvre de Kundera de façon très omniprésente, souvent même en y fessant directement référence. On en retrouve l’exemple à la cinquième partie intitulée Le poète est jaloux, lorsque la jeune rousse