La bruyère et le bruyer

3114 mots 13 pages
Séance 2 : Placere et docere , le ridicule au service de l’argumentation Problématique : « Comment et pourquoi l’auteur met en scène un courtisan pédant, contre-modèle de l’honnête homme ? »IntroductionLa Bruyère (1645-1696), homme discret, philosophe moral, est un écrivain moraliste du « Grand siècle » souvent pessimiste à propos de la condition humaine. Auteur emblématique du Classicisme (M), il fut le précepteur du duc de Bourbon et suivit, jusqu’à …afficher plus de contenu…

Il occupe donc également la place du public ce qui signifie qu’il se moque de son auditoire. Seul lui compte. Le champ lexical du divertissement apparaît dans une gradation comique et satirique « les trouve plaisantes » l.7, « il en rit le premier », « jusqu’à éclater » et se clôt sur une hyperbole qui met en exergue la prétention, la démesure, le ridicule de ce contre-modèle de l’honnête homme et qui souligne l’idée que cette société est un théâtre où de tels personnages, menteurs, ignorants, pédants et prétentieux ont tout loisir de se produire.La scène va maintenant changer radicalement de tonalité. Le pronom indéfini « Quelqu’un » l.8 répond …afficher plus de contenu…

A la lumière de cette révélation, le relecture de l’argumentation d’Arrias prend toute sa dimension comique et on prend réellement conscience, a posteriori, de l’étendue du ridicule de sa posture. Parce qu’il ment, qu’il est imprudent et fait preuve d’une assurance et d’une prétention excessives, la mise en scène d’Arrias s’est retournée contre lui. Ainsi, l’auteur, sans livrer de morale explicite, invite à la mesure, à l’honnêteté, au respect des principes de l’honnête homme.ConclusionLa Bruyère dessine ici un portrait ironique de courtisan pédant, narcissique, menteur, ignorant mais sûr de lui, ce qui ne manquera pas de souligner le ridicule de son caractère, symbole d’une Cour, véritable theatrum mundi, où chacun ne recule devant aucune bassesse pour se mettre en

en relation

  • Analyse linéaire des grands de la bruyere
    626 mots | 3 pages
  • Commentaire de texte : « de la société et de la conversation », 13 (extrait)
    1750 mots | 7 pages
  • Les fausses confidences dans les fausses confidences de marivaux
    940 mots | 4 pages
  • La bruyere
    397 mots | 2 pages
  • La bruyère de nicolas
    595 mots | 3 pages
  • god of small things
    388 mots | 2 pages
  • En quoi le malade imaginaire de molière permet-il, à travers le spectacle ?
    2279 mots | 10 pages
  • Corrigé bac blanc
    2172 mots | 9 pages
  • La bruyère
    647 mots | 3 pages
  • Le portrait d'arrias (v) ou le ridicule d'un orgueil
    799 mots | 4 pages
  • Le portrait de Pamphère « des grands », <unk>50
    1332 mots | 6 pages
  • Noces à Tipasa
    1145 mots | 5 pages
  • La bruyère et la bruyere
    1315 mots | 6 pages
  • La godot, la bruyère et celine
    1438 mots | 6 pages
  • Les satires, Nicolas Boileau
    1357 mots | 6 pages