La bruyère et le bruyer
Il occupe donc également la place du public ce qui signifie qu’il se moque de son auditoire. Seul lui compte. Le champ lexical du divertissement apparaît dans une gradation comique et satirique « les trouve plaisantes » l.7, « il en rit le premier », « jusqu’à éclater » et se clôt sur une hyperbole qui met en exergue la prétention, la démesure, le ridicule de ce contre-modèle de l’honnête homme et qui souligne l’idée que cette société est un théâtre où de tels personnages, menteurs, ignorants, pédants et prétentieux ont tout loisir de se produire.La scène va maintenant changer radicalement de tonalité. Le pronom indéfini « Quelqu’un » l.8 répond …afficher plus de contenu…
A la lumière de cette révélation, le relecture de l’argumentation d’Arrias prend toute sa dimension comique et on prend réellement conscience, a posteriori, de l’étendue du ridicule de sa posture. Parce qu’il ment, qu’il est imprudent et fait preuve d’une assurance et d’une prétention excessives, la mise en scène d’Arrias s’est retournée contre lui. Ainsi, l’auteur, sans livrer de morale explicite, invite à la mesure, à l’honnêteté, au respect des principes de l’honnête homme.ConclusionLa Bruyère dessine ici un portrait ironique de courtisan pédant, narcissique, menteur, ignorant mais sûr de lui, ce qui ne manquera pas de souligner le ridicule de son caractère, symbole d’une Cour, véritable theatrum mundi, où chacun ne recule devant aucune bassesse pour se mettre en