La mort baroque et la mort baroque
Effectivement la vie quotidienne de l’époque moderne se définit par une mort qui est omniprésente et dont cette dernière se manifeste notamment au XVIIe siècle à travers trois fléaux distincts que sont les famines, les épidémies et les guerres. Rien qu’en France, on déplore au XVIIe et début du XVIIIe siècles de nombreuses crises de mortalité qui viennent assombrir les grandes périodes de conjoncture démographiques : épidémie de peste noire en 1626, dysenterie en 1639, famines en 1661-1662 et en 1693-1694… Pour autant si la mort s’avère être ubiquiste à cette période, c’est également le cas de la guerre qui se voit …afficher plus de contenu…
Dans cette optique, nous parlerons pour commencer du dogme de l’Eglise qui définit l’univers des hommes comme confronté à la présence de Dieu et de Satan. Effectivement comme nous avons pu y faire référence auparavant, la mort est perçue durant toute l’époque moderne chrétienne comme le basculement d’un corps périssable à une âme immortelle qui est soit destinée au bonheur aux côtés de Dieu dans le Paradis ; soit au malheur par le biais de la damnation aux Enfers auprès de Satan. Ce choix s’effectue notamment au cours du Jugement dernier du défunt, durant lequel Dieu décide la place qui sera attribuée à son âme. De ce postulat, l’univers mental de ce temps contribue au fait que les hommes ont le sentiment qu’ils sont dans un univers structuré entre les forces du bien (Dieu) et du mal (Satan) ; et qu’ils doivent entièrement