La peine capitale suscite depuis longtemps un débat considérable tant sur sa moralité que sur son effet sur le comportement criminel. Les arguments pour et contre la peine capitale relèvent de deux catégories générales: morale et pratique. Chaque jour, des personnes sont exécutées et condamnées à mort par l'État en guise de punition pour divers crimes - parfois pour des actes qui ne devraient pas être criminalisés. Dans certains pays, cela peut être pour des délits liés à la drogue, dans d'autres, c'est réservé aux actes liés au terrorisme et aux meurtres. Certains pays exécutent des personnes qui avaient moins de 18 ans lorsque le crime a été commis, d'autres utilisent la peine de mort contre des personnes souffrant de déficiences mentales et intellectuelles et plusieurs autres appliquent la peine de mort à l'issue de procès inéquitables - en violation flagrante du droit et des normes internationales.
Arguments moraux
Les partisans de la peine de mort estiment que ceux qui commettent un meurtre, parce qu'ils ont pris la vie d'un autre, ont renoncé à leur propre droit à la vie. En outre, ils estiment que la peine capitale est une forme de châtiment juste, qui exprime et renforce l'indignation morale non seulement des proches de la victime mais aussi des citoyens respectueux de la loi en général. En revanche, les opposants à la peine capitale affirment qu'en légitimant le comportement même que la loi cherche à réprimer - le meurtre - la peine capitale est contre-productive dans le message moral qu'elle véhicule. De plus, soulignent-ils, lorsqu'elle est utilisée pour des crimes moins graves, elle est immorale parce qu'elle est totalement disproportionnée par rapport au dommage causé. Les abolitionnistes affirment également que la peine capitale viole le droit à la vie du condamné et est fondamentalement inhumaine et dégradante.

Bien que la mort ait été prescrite pour les crimes dans de nombreux documents religieux sacrés et qu'elle ait été historiquement largement