Laferrière
Les métamorphoses (c’est le titre que j’ai choisi. Si je poursuivais l’analyse, le paragraphe 2 porterait sur le thème de la charogne et comporterait deux aspects : la vie et la mort. Ainsi, en dernière analyse, je montrerais combien l’art du poète, à la manière de la nature, consiste à métamorphoser ou, en d’autres termes, à « dé-composer », puis à « re-composer »).
Thème 1 : la femme
Aspect 1 : le désir
Pour ce qui est des preuves et des explications, elles s’entremêlent dans le texte compte tenu de la brièveté des preuves elles-mêmes.
Le premier thème abordé dans cette étude est celui de la femme. Ce thème apparaît d’abord sous la forme du désir. Dans la première strophe du poème, Baudelaire d’adresse à son amoureuse en l’appelant « mon âme » (v.1), ce qui traduit certes l’importance que cette dernière revêt à ses yeux. Elle lui est si précieuse qu’elle fait en quelque sorte partie de son être. De même, vers la fin du poème, il utilise deux métaphores pour parler d’elle : « étoile de mes yeux, soleil de ma nature » (v. 39). Ces procédés ont pour but, encore une fois, de montrer à quel point cette femme lui est précieuse. L’étoile est ce qui brille, ce qui éclaire, tandis que le soleil réchauffe. En ce sens, on peut penser qu’elle représente à la fois la lucidité et la vie, des notions qui comportent toutes deux une connotation très positive. Au vers 40, il poursuit en ajoutant « Vous, mon ange et ma passion ! ». Ici, on remarque que l’utilisation du point d’exclamation vient ajouter de la force à l’expression. Le poète est transporté de désir pour elle. Elle représente un être pur aux yeux du poète (un ange) et anime son cœur d’un amour brûlant (ma passion). Au vers 41, il utilise l’hyperbole « reine des grâces » pour montrer à quel point elle est gâtée par la nature. Elle est la reine, c’est-à-dire la plus belle d’entre toutes les femmes. Au vers 45, il l’appelle