Langue maternelle
C'est en apprenant sa langue maternelle, que nous apprenons à parler. Le mot «parler» peut-être défini comme un moyen d'exprimer sa pensée par le langage articulé, par des gestes ou encore comme un moyen de communiquer avec autrui. Si nous prenons un enfant en bas âge à qui personne n'apprend à parler et n'est pas stimulé pour parler, à long terme, nous remarquerons qu'il n'évoluera pas comme les autres. Alors qu'un enfant avec plus de stimulation développera une conscience de soi et une forme de pensée. Tout d'abord, nous nous poserons ces questions suivantes: Quel élément essentiel la pensée apporte-elle à l'homme? Quelle influence exerce-t-elle sur lui? Et enfin, quelles possibilités le langage offre-t-il à l'homme?
Dans un premier temps,il est important d'observer qu'en apprenant notre langue maternelle, nous apprenons à parler, mais ce langage que nous acquérons développe en nous une faculté essentielle: la pensée. Un individu qui n'apprend pas à parler serait donc dans l'incapacité de penser. Pour montrer cela, nous avons l'exemple du petit Victor, l'enfant sauvage recueilli par le docteur Jean Itard. Victor a grandi seul, sans personne, entouré d'animaux et de plantes, il n'a donc pas évolué dans un monde structuré par le langage. Pour lui, le monde est une pure donnée sans signification humaine, il n'est pas ordonné, étiqueté, compréhensible. Aucune forme de pensée ne s'est développée chez lui et il n'a aucune conscience de soi. Ceci démontre tout à fait que la pensée ne peut exister si nous n'apprenons pas un langage.
D'autre part, notre langue maternelle nous apprend à penser, mais d'une manière bien précise. Un homme sachant parler, mais privé du contact d'autrui et donc de la nécessité de parler, perdrait alors la capacité de penser. Prenons l'exemple de Robinson. Il est le seul survivant d'un naufrage et est condamné à vivre sur une île déserte. Au fil des années, il semble peu à peu