Le banquet
Il est vrai que pour parler d'Eros, il faut en découvrir la nature. L'amour est-il amour de quelque chose ou de rien ? Il est désir de quelque chose, et s'il éprouve ce désir, c'est sans doute car il manque de ce qu'il désire, car on ne peut désirer ce qu'on possède. Eros n'est donc ni beau ni bon.
C'est à ce moment que Socrate rapporte le discours le plus platonicien du dialogue, discours où il raconte son entretien avec une prêtresse qu'il tient pour sage, Diotime, à propos d'Éros. La femme lui enseigne qu'Éros n'est pas un dieu, mais un « daïmon » (rien à voir avec nos "démons"), un être mi-homme mi-dieu : il ne dispose certainement pas des qualités qu'on lui attribue généralement, comme la beauté, puisqu'il les recherche. C'est donc un être intermédiaire. Ainsi l'amour est-il philosophe, ni sage ni ignorant, mais cherchant la connaissance.
Procréation, immortalité et gloire [modifier]Enfin Diotime initie Socrate au secret d'Eros : tous les êtres cherchent à se reproduire ; l'instinct sexuel est l'expression la plus immédiate de ce désir d'immortalité. La production d'œuvres et la législation en sont les expressions les plus hautes. Diotime est celle qui connait le mieux l'amour, en effet elle est une femme qui peut donc enfanter et c'est grâce à cela qu'elle est donc la