l'inconscient est-il un destin ?
Essence et existence
Nous avons défini le makom (l’endroit) comme la source de l’existence.
Cette définition renvoit à deux notions philosophique en opposition.
Essence et existence
Essence (lat. essentia, de esse, être; trad. du gr. ousia) :
L’essence est ce qui fait qu'une chose est ce qu'elle est, abstraction faite de ses modifications superficielles et temporaires. En ce sens, elle s'oppose à accident. Par exemple, dire qu'il est de l'essence de l'homme de penser signifie que la définition de l'homme implique nécessairement qu'il pense quelles que soient ses particularités empiriques. Au contraire, il est contingent (ou accidentel) qu'il soit noir ou blanc de peau.
L’essence est ce qui constitue la nature d'un être comme distinct du fait d'être. En ce sens, l’essence s'oppose à l’existence.
Pour les conceptualistes, l'essence est bien l'ensemble des déterminations qui définissent un objet de pensée : elle s'oppose à l'existence comme le rationnel aux données variables de l'Expérience ; au contraire, pour les nominalistes, l'essence n'existe pas : elle n'est que l'ensemble des caractères connotés par un mot. Ainsi, de la glace pilée (variation) reste de la glace, c’est à dire est encore appelée de la glace, mais de la glace fondue (autre variation) n'est plus de la glace, c’est à dire qu'elle est appelée de l'eau : en fondant, en perdant son nom, elle perd son essence.
Existence (lat. existere, sortir de, s'élever de) :
L’existence est le fait d'être. En ce sens l’existence s'oppose au néant (il y a quelque chose plutôt que rien) et à l’essence.
L'opposition de l'existence et de l'essence est, pour l'existentialisme, fondamentale. En effet, ek-sistere, c'est être en dehors de soi-même, en quête de soi. C'est précisément, selon
Sartre, ne pas avoir de nature à priori , ne pas savoir à l'avance ce qu'on est, chercher ce que l'on veut être. Alors que les choses sont conçues avant d'exister, ont une essence