BEAUMARCHAIS, Le Barbier de Séville, Acte I, Scène 2

Le Barbier de Séville est une comédie de Pierre Caron de Beaumarchais qui a été représentée pour la première fois le 23 février 1775 au Théâtre Français, c’est le premier volet d’une trilogie théâtrale, le roman de la famille Almaviva, elle comporte en outre la comédie Le Mariage de Figaro (1784) et le drame La Mère coupable (1792) et retrace les aventures d'un valet, Figaro, et de son maître, le comte Almaviva.
Nous sommes dans la seconde scène du premier acte, cette scène présente la rencontre par hasard de ces deux protagonistes à Séville. C'est une scène d'exposition mais aussi de reconnaissance, car ils se connaissent déjà, c'est à travers leurs souvenirs qu'ils vont informer les spectateurs de leur passé. Nous allons étudier ces deux personnages et la raison de leur venue à Séville ainsi que les rapports qu’ils entretiennent. Ensuite nous verrons en quoi cette scène fait un critique sociale par l’intermédiaire de Figaro et enfin en quoi c’est une scène de comédie.

Au début de la scène Figaro est seul et est en train de composer une chanson épicurienne, il soliloque, s’interroge, se contredit, s’approuve, lorsqu’il voit le comte et qu’ils se reconnaissent mutuellement. Le comte est déguisé et explique à Figaro qu’il ne souhaite pas être reconnu mais que sa compagnie lui servirait de couverture. Figaro est alors questionné sur ce qui l’a mené à Séville et relate les différentes professions qu’il a occupé ; il apprend donc a son ancien maître et au public par la même occasion qu’après avoir été nommé Garçon Apothicaire dans les haras d’Andalousie par le ministre grâce au recommandation du comte, il s’essaya au théâtre à Madrid sans grand succès et se résigna à devenir barbier ce qui le mena à voyager de ville en ville pour atterrir à Séville sans pour autant arrêter de composer. Malgré les malheurs qu’il a vécu et parle d’un ton gaie qu’il justifie par « l’habitude du malheur ».
Le rythme montre