Le beau voyage de joachim du bellay
Dès la première strophe, la nostalgie envahit le voyageur. Ce sentiment peut être perçu par les comparaisons qu’il fait entre lui et les grands aventuriers d’autrefois tels que Ulysse ou Jason. Ces explorateurs, ayant été longuement loin de leur pays natal, ont été tant enrichis de nouvelles connaissances, qu’une fois revenu, ils étaient heureux et accomplis. Voilà pourquoi Du Bellay souhaite que son périple à Rome lui soit tout aussi bénéfique et que l’ennui qu’il éprouve devienne plutôt un mal pour un bien. Cette lassitude s’accentue à la deuxième strophe lorsque l’auteur se questionne sur son retour. Par exemple, il utilise l’interrogation partielle au premier vers « Quand reverrai-je, hélas! » (L.5) ce qui démontre qu’il a encore espoir de revenir. De plus, le « hélas » exprime clairement qu’il est exaspéré. Tandis qu’au fil de la lecture du poème, son interrogation devient totale « Reverrai-je » (L.7) alors qu’il vient même à douter qu’il revoie un jour Anjou. En bref, « Le beau voyage », cette poésie lyrique de Joachim du Bellay, définit le désarroi d’un homme exilé.
Malgré les nombreux prestiges de Rome, le poète n’est guère réconforté, car son amour restera éternellement à Anjou. Dans le vers « Plus me plaît le séjour qu’ont bâti mes aïeux, » (L.9), il est évident que le village bâtit par ses ancêtres lui plaît davantage que les impressionnants palais de Rome. Le narrateur est ébloui par la beauté des infrastructures sans pour autant être réconforté par ces bâtisses solides et imposantes. Bien entendu, le mélancolique préfère un