Le bilan de la seconde guerre mondiale
A l’évidence, il est des domaines où la mondialisation présente des avantages et d’autres où elle ne présente que des inconvénients. La première qualité de la mondialisation réside dans le développement des technologies de l’information et de la communication. En effet, celles-ci réduisent les distances entre les différentes régions du globe et permettent la diffusion du savoir, notamment à travers Internet. Ce réseau mondial a effectivement créé un monde nouveau où les pays s’ouvrent les uns sur les autres, permettant un rapprochement culturel et affectif et donnant aux civilisations la liberté de s’enrichir les unes les autres. Cependant, la mondialisation n’a pas eu le temps d’être mûrement pensée. D’où son danger. Aussi, était-ce raisonnable d’en confier la conception aux grands capitaux et aux organismes financiers internationaux qui sont initialement conçus pour servir le capital en le fructifiant par tous les moyens et en lui permettant de circuler à travers le monde sans frontières ni restriction aucune ? Hélas, le fait est que la conception de la mondialisation fut dominée par la dimension financière qui supplante même son versant économique. Quant aux composantes politique, culturelle et intellectuelle, elles ne constituent qu’une partie annexe qui ne tardera pas à fondre dans les composantes financière et économique.
Devant ces faits, on se demande avec inquiétude si toutes ces transformations ne changeront pas le visage du monde et si elles ne couperont pas les ponts entre son présent et son passé. Mais les États modernes dont les racines ne sont pas profondément ancrées dans l’Histoire n’auraient pas à s’inquiéter ni pour leur identité ni pour leur civilisation. Dépourvus de patrimoine, le passé de ces pays ne se recoupe pas avec le passé florissant dont les autres États tirent la fierté et la gloire qui leur permet d’affronter l’avenir.
Ces inquiétudes n’habitent pas uniquement les pays du Sud,