Memoires et bilan de la seconde guerre mondiale
I. Les conséquences du conflit
La France sort particulièrement éprouvée par la guerre. Les 4 années d’occupation ont entrainé des pertes humaines importantes, des destructions matérielles considérables et provoqué un traumatisme profond dans la population. Toutefois, les idées de la Résistance qui vont dans le sens d’une plus grande justice sociale suscitent aussi un grand espoir.
1. Un bilan lourd, des espérances nouvelles
• Les pertes humaines, importantes, concernent les militaires morts au combat d’une part, les prisonniers et les déportés d’autre part. La déportation, organisée sur une grande échelle, politique ou raciale, utilisait les prisonniers, puis les déportés des camps de concentration et avait recours aux réquisitions d’hommes comme le STO (Service du Travail Obligatoire) mis en place en 1943. A cela, il faut ajouter le nombre de victimes civiles causé par les privations et les mauvaises conditions d’hygiène. Enfin, on enregistre un déficit de naissances d’environ 1M.
• Les destructions matérielles concernent les villes et les infrastructures routières et ferroviaires. Pendant les années d’occupation, le pillage économique a pris la forme d’importants prélèvements financiers, de réquisitions de matières premières, de démontages et de transfert d’usines, de spoliations de biens juifs. 60 000 usines ont été détruites et la production industrielle est tombée à 40% de son niveau de 1939.
• Les français ont des difficultés à oublier les épreuves qu’ils viennent de traverser et les horreurs de l’occupation. La France de Vichy, à partir de 1940, a pris des mesures antisémites, certaines sur ordre de l’occupant mais d’autres de sa propre initiative. Vichy a promulgué en 1940 et 1941 deux « statuts des juifs » (55 textes législatifs en tout) les excluant de toute fonction qui leur permet d’exercer autorité et influence. Cette politique discriminatoire et ses conséquences constituent une