Spinoza reconnaît par suite que les plaisirs et objets contribuent au bonheur de l'homme dans la mesure où la possession d'objets permet « l'accroissement de sa perfection et de sa puissance d'agir. » Si l'on se base sur les théories freudiennes, la frustration apparaît quand le principe de réalité empêche la réalisation des désirs provenant du « principe de plaisir ». Mais l'argent en gommant ce principe de réalité (l'homme n'a plus besoin de travailler, de faire des compromis), peut mener à la libération du principe de plaisir et donc au plaisir. Ce qui amène à penser que pour être heureux, il faut pouvoir ne plus être soumis à la nécessité ni aux contraintes. Si le bonheur est une satisfaction durable, il faut que l'on puisse jouir de ce qui nous rend heureux sans être perturbés, empêchés dans notre état de bien-être. Si un obstacle s'interpose entre moi et l'objet qui me rend heureux, cela me fait souffrir et m'empêche d'accéder au bonheur. Ainsi, par exemple, le travail est une contrainte nécessaire qui m'empêche de vivre tel que je le souhaite à tout moment. Si je suis obligé de faire quelque chose que je n'aime pas, je ne peux atteindre la sérénité. Avec l'argent, je peux me consacrer uniquement aux choses dont j'ai envie en payant d'autres personnes pour effectuer les tâches nécessaires mais contraignantes. Si le bonheur suppose certaines conditions matérielles, il ne s'y réduit pas. Pourtant, comme le dénonce certains philosophes tel Schopenhauer, l'excès d'argent et donc l'excès de plaisirs et de jouissance mènent bien vite à