Le bonheur n'est-il qu'une question personnelle?
Une absence totale de souffrance, voilà ce qu'est le bonheur pour les Épicuriens. Cette définition se justifie par le fait qu'il ne correspond pas à l'accomplissement de tous nos désirs, comme certains pourraient le croire. En effet, la satisfaction d'un désir, en appelle toujours un autre. Mais de quel bonheur parlons-nous? Le bonheur le plus pur, le plus vertueux, serait celui que tout le monde chercherait. Ou presque, tout du moins, car d'autres personnes, dans l'illusion des bonheurs terrestres, ne voient plus ce bonheur vertueux qui est pourtant, celui qui nous rend vraiment heureux. C'est le bonheur à l'état brut, celui sans mélange. La recherche du bonheur est spontanée chez l'Hommes, «Aimes les autres comme toi-même », nous dit les Evangiles. Nous devons nous aimer pour vivre en harmonie, pour être heureux. Cependant, s'aimer soi-même ne serrait-il pas quelque part égoïste? Certainement, l'être humain est de nature égoïste. Il tient ce caractère de son instinct primaire. D'où la difficulté pour nous, de lutter contre lui. En effet, au temps où l'homme devait survivre dans la nature, la simple satisfaction de la faim et de la soif donnait à nos actes, une dimension vertueuse. Le célèbre roman de Daniel Defoe intitulé Robinson Crusoé, nous confirme bien cette perspective. Un homme abandonné face à la nature, en marge de la société, peut malgré tout vivre heureux. En société, les choses sont un peu différentes, nous ne pouvons vivre heureux, en