le bouc émmisaire
Le bouc émissaire
Marie Claude LAVALLEE, psychologue, a écrit un article intitulé « Le bouc émissaire », dans un bulletin publié par l’université de Montréal Vies à vies, en mars 2001. Elle tente d’expliquer le phénomène du bouc émissaire et d’en montrer l’inanité.
Son exposé se décompose en trois moments. Ainsi, après avoir proposé dans un premier temps une définition du bouc-émissaire, et, dans un deuxième temps, montré l’évolution de ceux qui tombent sous cette appellation, l’auteure finit par nous proposer une explication rationnelle et universelle de ce phénomène.
Dans un premier temps, elle pose une définition, celle du bouc émissaire, qu’elle présente comme celui qui, à travers le temps, paie pour les fautes des autres, et ceci parfois tragiquement. Elle nous interpelle et renvoie à notre propre expérience du phénomène.
Dans un second temps, elle raconte l’histoire de ce phénomène, de son origine religieuse, plus précisément juive, jusqu’à son expansion à travers le temps et l’espace,
Originairement, la pratique religieuse juive sacrifiait deux boucs qui expiaient symboliquement les péchés du peuple, l’un chassé et envoyé comme « émissaire » dans le désert, l’autre immolé. Cette pratique témoigne d’un mode de pensée magique qui déplace la responsabilité collective du péché sur un autre, quel qu’il soit. Elle veut réparer l’offense faite à Dieu, et bien codifiée, ne fait généralement de tort à personne. Elle a eu cependant des conséquences tragiques pour les juifs, « sorcières » ou immigrants.
Dans un troisième temps, M.C.Lavallee donne une explication rationnelle du phénomène : il révèle un comportement humain universel, à savoir la réaction violente à ce qui est étranger. Une majorité, face aux problèmes que rencontre sa société, rejette la faute ou responsabilité, sur une minorité, qui sert alors d’exutoire, incarnant tout ce qui ne fonctionne pas. Cette majorité d’individus pense assurer, ainsi, la cohésion sociale, en