Le changement climatique, les biocarburants et la terre
Le changement climatique menace de déraciner de nombreuses communautés rurales. Par exemple, la hausse du niveau des mers pourrait contraindre nombre de populations des pays en développement vivant dans les zones côtières de faible altitude et les deltas à se déplacer.
De même, la fréquence accrue des sécheresses due au changement climatique pourrait forcer les agriculteurs et les éleveurs qui dépendent des précipitations à abandonner leurs terres.
Ces déplacements de populations risquent d’aboutir à une rivalité entre migrants et communautés établies pour l’accès à la terre. Les gouvernements à tous les échelons devront relever de lourds défis pour concilier les diverses exigences relatives à l’utilisation des terres. Lorsque les droits fonciers sont informels et que différents régimes coutumiers coexistent, les autorités devront travailler en étroite collaboration avec les communautés locales pour mettre en place des systèmes équitables d’occupation des terres et développer des mécanismes de résolution des conflits. Pour de nombreuses communautés déplacées, perpétuer les traditions agricoles ou pastorales pourrait s’avérer impossible. Les politiques foncières visant à faciliter la réinstallation devront être incorporées dans un programme plus vaste qui offre des opportunités aux personnes déplacées de se procurer des moyens d’existence hors du secteur agricole.
Évolution des valeurs
L’expansion des cultures destinées aux biocarburants, engendrée, d’une part, par les initiatives d’atténuation du changement climatique, et d’autre part, par la flambée des cours du pétrole et les efforts des pays d’atteindre l’autosuffisance, déclencheront également une plus forte compétition pour la terre. Les pays s’efforçant d’exploiter la demande accrue de biocarburants pourraient choisir de développer la production de biocarburants en expropriant les terres utilisées par les petits exploitants et les agriculteurs de