Le chêne et le roseau
Introduction :
Présenter La fontaine (1621-1695). Extrait du premier recueil de fables (1668) destiné au Dauphin, le fils de Louis XIV. C’est la dernière fables du livre I. S’inspire d’une fable d’Esope. Cette fables fait dialoguer deux végétaux antithétiques. Morale non formulée : le récit et les dialogues sont donc argumentatifs.
Plan :
I] Deux personnages opposés d’aspect et de caractères.
Le choix des végétaux fait de cette fable une loi naturelle.
Les personnages sont différents par leur aspect et leur estime d’eux même. Leurs discours différents également.
A) Le discours du chêne
C’est le plus long. Le vocabulaire est plus recherché. Le chêne est vaniteux et condescendant.
V3 opposition entre « un roitelet » et « pesant fardeau » (hyperbole).
V3 « pour vous » insistance ; le chêne se sent différent.
V4 à 6 jeu entre la cause « le moindre vent » (superlatif d’infériorité) et la conséquence « vous oblige à baisser la tête » (noter aussi le caractère humiliant).
→ Faiblesse du roseau
V7 « au Caucase pareil » comparaison valorisante
V9 « brave » idée de courage, de force
V7 et 8 sont des alexandrins ; éloquence du chêne.
→Force du chêne
Cette opposition est renforcée par « Cependant que » v7.
V10 parallélisme et antithèse entre « Aquilon » et « Zéphyr ». Présent de vérité générale ; certitude du chêne. Mais l’emploi de « semble » laisse présager la fin.
Le chêne est orgueilleux :
Beaucoup de marques de première personne.
V12 « dont je couvre le voisinage » ; impression que le chêne est très grand.
Il a pitié du roseau : V13 et14 : « Vous n’auriez pas tant à souffrir : / Je vous défendrais de l’orage ».
V17 : conclusion du discours.
Bilan : Discours éloquent et travaillé (subordonnées, phrases complexes, vocabulaire soutenu, images, périphrases poétiques, hyperboles…)
B) Le discours du roseau
Réponse courte et habile car ne s’oppose pas au