Le classicisme
L'élaboration du classicisme s'amorce en France (pays le moins marqué par l'esthétique baroque) dès 1630. Caractérisé par l'exercice de la Raison dans les règles établies, il recherche la pureté et la clarté dans la langue et la rhétorique, la simplicité, la juste mesure, l'équilibre et l'harmonie. Imitation des chefs-d'œuvre de l'Antiquité, souci du vraisemblable, des règles de l'art, considérées comme génératrices de beauté par leurs contraintes mêmes, moyens pour l'auteur et son public de s'assurer un langage commun. Le Classicisme atteint son apogée dans la première partie du règne personnel de Louis XIV. Spécifiquement français, et même parisien, il se répand peu à peu en province et en Europe et sera le modèle du Beau au XVIIIe siècle.
Classicisme : doctrine littéraire des écrivains du XVIIe siècle, prônant, à l'exemple des auteurs grecs et latins, un idéal d'équilibre, d'ordre et de mesure. Le classicisme obéit à des règles strictes fondées sur la raison, faculté maîtresse qui permet d'éviter toute faute contre le bon goût et de contrôler les débordements de l'imagination ou de la sensibilité. L'écrivain classique doit respecter la vraisemblance et demeurer impersonnel : il s'efface derrière son oeuvre et s'attache à l'étude de l'homme, car il croit en une nature humaine indépendante des lieux et des temps. Il s'exprime en une langue pure, sobre et élégante.
Cette esthétique correspond à une certaine conception du monde et de l'homme : celui-ci évolue dans un univers parfaitement immuable et achevé; malgré ses efforts, il demeure soumis à la fatalité et aux lois inéluctables qui pèsent sur sa nature (cf. les personnages de Racine). Le classicisme est un art de rigueur fondé sur des principes de beauté éternels.
Le classicisme est un mouvement littéraire fondé, d’une part, sur la recherche de l’Universalité, le goût de la rationalité, de la raison, du bon sens, et d’autre part, sur le respect des règles découvertes par les