Le coeur artificiel
1) LE PROJET
Explications
Le concepteur du premier cœur artificiel français prévoit de réaliser les premiers essais sur l’homme d’ici trois ans. Le Pr. Alain Carpentier a présenté aujourd’hui le fruit de 20 années de travail, mené en partenariat avec la société EADS.
Le coeur artificiel devrait d'ici peu peser 900 grammes au lieu de 1.200 g.
De nouveaux flux viennent alimenter le premier coeur artificiel français, prototype mis au point par le Pr. Alain Carpentier et la société EADS. Il ne s’agit pas de flux sanguin mais d’euros, de millions d’euros qui ont été rassemblés pour poursuivre et concrétiser 20 ans de recherches sur un coeur artificiel totalement implantable.
Le célèbre cardiologue s’est allié il y a 15 ans avec Jean-Luc Lagardère, PDG de EADS, pour mener ses recherches sur le cœur artificiel au sein du groupement d’intérêt économique baptisé Carmat.
Le principe
La greffe d’un coeur artificiel complet doit permettre de sauver la vie de patients en insuffisance cardiaque pour lesquels la transplantation n’est pas possible, a expliqué le Pr. Carpentier. L’hyper tension artérielle, le diabète, une hépatite, une affection rénale…
Plusieurs pathologies empêchent la transplantation cardiaque. Le coeur artificiel a un énorme avantage : il ne peut pas provoquer de rejet et ne nécessite pas la prise de traitements immunosuppresseurs.
Matériaux «biosynthétiques»
Le principe du cœur artificiel totalement implantable est d’offrir au patient la même liberté qu’avec un vrai cœur, sans être relié à une grosse machine externe pour faire fonctionner la pompe. Des batteries rechargeables internes et externes assurent l’apport en énergie du cœur artificiel.
Le prototype Carmat reproduit l’architecture du cœur, avec deux ventricules dont les débits différents sont gérés grâce à des capteurs de pression. La prothèse dispose d’un système électronique lui permettant de s’adapter aux besoins du patient, précisent ses concepteurs.