Le concile de trente

4984 mots 20 pages
Le concile de Trente
L’Eglise Romaine, institution millénaire porteuse de croyances, de rites et de morales, connaît une crise profonde depuis le XIVe siècle, qui trouve son apogée au XVIe siècle. Cette crise est protéiforme. Les clercs, souvent ignares, ne fournissent pas de réponse adaptée aux angoisses eschatologiques des fidèles, traumatisés par les « malheurs des temps » et craignant pour leur salut. A l’heure de l’affermissement des Etats, l’ingérence du Saint-Siège (notamment dans le domaine fiscal) est de moins en moins tolérée. De plus, les prélats, censés donner l’exemple, se sont éloignés de leur mission spirituelle en s’engageant davantage dans la vie politique européenne. Enfin, les mouvements de Réforme, luthériens puis calvinistes, sont venus menacer l’hégémonie de l’Eglise romaine en déchirant la « tunique sans couture » de la chrétienté latine. La nécessité de la Réforme catholique est reconnue et attendue par les fidèles. Luther, en 1520, appelle au concile, sans succès : L’Eglise, quelque peu sclérosée, reste sans voix dans un contexte qui exige pourtant une réponse forte. Des tentatives furent faites (comme le concile de Latran, 1512-1517), mais ne remportent pas l’adhésion générale dans une Europe en guerre et où la voix de la Curie s’est affaiblie. Le besoin de réaction se fait pressant : les fidèles, restés fervents, se demandent comment croire, et une partie d’entre eux est séduite par la Réforme protestante, au dogme novateur et clair. Pour remédier à cette crise, Paul III convoque finalement le concile (réunion des évêques et archevêques de la chrétienté), en 1545 à Trente, ville impériale du Nord de l’Italie actuelle. La tâche du concile est double : réunir les fidèles autour d’une orthodoxie catholique moderne, et impulser la reconquête des espaces protestants en revitalisant l’institution. De plus, il doit permettre à Rome de réaffirmer son autorité alors contestée. Il s’agit alors de s’interroger sur la réponse apportée par le concile

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