le constructivisme
L’anarchie chez WENDT
Alexander Wendt, né le 12 juin 1958 à Mayence, est l’une des figures de proue de l'application de la théorie du constructivisme social au champ des relations internationales. Wendt et d’autres chercheurs tels que Nicholas Onuf, Peter J. Katzenstein, Michael Barnett, Kathryn Sikkink, John Ruggie et Martha Finnemore, ont, sur une période de temps assez courte, adapté une école née en sociologie dans les années 1960 pour établir le constructivisme comme la troisième école de pensée en importance dans le domaine. wendt partage avec les réalistes le principe que le système des États est en situation d’anarchie. Cependant, il nie le fait que cette absence de pouvoir central implique que les États soient obligés de demeurer dans une situation hobbésienne de conflit permanent pour survivre. Pour Wendt, la compétition violente n’est qu’une des nombreuses issues de la création d’un système d’États. Il arrive à cette conclusion en relativisant le matérialisme du néoréalisme et en mettant l’emphase sur d’autres variables comme les idées, les normes et la culture. En fait, l’intérêt national, l’identité et le concept même du pouvoir sont constitués par des idées. Par exemple, le fait qu’il n’existe pratiquement plus de guerre de conquête territoriale est une idée ou une convention qui fut remise en cause par l’Allemagne nazie.
Wendt défie le principe central du néoréalisme qui affirme que l’anarchie force les États à entrer en compétition les uns contre les autres pour assurer leur sécurité1. D’après le chercheur, le fait qu’un système soit conflictuel ou pacifique dépend non de l’anarchie et du pouvoir, mais d’une culture partagée. L’anarchie