Le désir dans Sur le rêve de Sigmund Freud
La notion de désir est très importante dans Sur le rêve. Freud en fait un emploi non philosophique. Par le désir, il entend tous les souhaits ou les vœux qui sont mis en image par le rêve. Il désigne cette notion comme une satisfaction hallucinatoire. En général, le désir désigne le mouvement vers un objet dont l’âme subit l’attraction, le considérant comme une source de satisfaction, de plaisir. En termes philosophiques, le désir est la représentation anticipée d’un plaisir. Désirer, c’est tendre vers la possession de quelque chose parce qu’on l’imagine déjà à nous et que cette image de possession nous procure du plaisir. Il vise l’appropriation d’un certain objet choisi parmi d’autres.
Cette notion est très importante dans les domaines éthiques ou métaphysiques. L’éthique étudie la question de la possibilité du bonheur. Est-il possible de posséder quelque chose qui apporterait une satisfaction totale ? La métaphysique, elle, examine la présence du désir chez l’homme. Le désir est-il le signe d’un manque d’être ou d’une manifestation de l’être ? Le désir apparaît alors comme l’opposé de la raison, comme une force irrationnelle qu’il faut savoir maîtriser pour atteindre la « sagesse ».
L’exploration du rêve et du mécanisme de sa formation mènent inéluctablement au désir. Selon Freud, c’est clé du mystère du rêve. Mais pourquoi cette idée est-elle autant extraordinaire ? Dans le langage courant, le mot « rêve » est un synonyme de désir : « C’est mon rêve. », « Tu rêves ! » Les rêves érotiques ou ceux ou il effectue des actes incroyables permettent la réalisation de certains désirs qui sont irréalisables pour telle ou telle raison. Afin de comprendre le sens que Freud donne aux désirs, il faut séparer les rêves d’enfant aux rêves d’adulte.
Le rêve d’adulte est l’accomplissement déguisé d’un désir refoulé. L’adulte a appris à faire la distinction entre la fantaisie et la réalité. Il a aussi compris qu’il ne sert