Le dormeur du val
Arthur Rimbaud a écrit ses poèmes les plus connus avant d'avoir 17 ans. " Le Dormeur du Val " en fait partie. Il est extrait du recueil " Poésies"(1891). Il avait connu la poésie de Baudelaire et du Parnasse (Théophile Gautier) à qui Baudelaire a dédicacé '' Les Fleurs du Mal". Dans ce poème, Rimbaud dénonce les horreurs de la guerre. Ce poème est inspiré des horreurs de la guerre de 1870, et est un sonnet qui a une unité thématique.
Le premier quatrain a une unité thématique : il décrit le paysage. Le second quatrain peint l'image du soldat étendu. Le premier tercet fait alterner deux aspects du soldat. La paix à travers le sourire, et le repos. La révélation finale se trouve dans le dernier vers, la chute : >; parce qu'il créé un effet de surprise : le scandale de la mort apparaît dans un cadre paisible. Rimbaud utilise de nombreuses images. Il développe une métaphore filée qui associe l'eau à des haillons d'argent. L’expression « haillons d’argent » est d’ailleurs un oxymore. Au vers 4, « un petit val qui mousse de rayons » : ici l’image contenue dans le choix du verbe ‘’mousser’’ évoque le rayonnement du soleil. Enfin son « lit vert », où la « lumière pleut » développe une double métaphore. Le lit évoque le repos, et l’herbe anticipe le dernier vers du poète qui est la mort du soldat, mais désigne aussi l’herbe. Dans ce même vers on trouve l’image de la pluie qui désigne l’intensité de la lumière. Enfin, une comparaison plus familière (vers 9 et 10) associe le soldat étendu à un enfant malade. Progressivement avec les connotations des mots, Rimbaud dénonce le scandale de la mort à travers un paysage paisible en apparence. Pour en revenir à un fait plus général, ce qui caractérise la poésie de Rimbaud sont ces effets de rupture syntaxique « luit » au vers 4, « Dort » au vers 7, ou bien encore « souriant comme sourirait un enfant malade », « tranquille » au dernier vers. Tout en respectant la composition