Le Dormeur du val est un sonnet en alexandrins d'Arthur Rimbaud.
Il est daté sur le manuscrit « octobre 1870 »
(Un sonnet (de l'italien sonnetto ou sonetto aujourd'hui1) est une forme de poème comportant quatorze vers dont la répartition typographique peut varier)
Pour ce poème, il s’est inspiré de l la guerre franco-prussienne de 1870, et plus particulièrement par la bataille de Sedan scellant la défaite française le 3 septembre 1870 à moins de100 kilomètres de Charleville, son lieu de résidence à l'époque. Cette scène, un soldat mort au milieu d'une nature omniprésente et accueillante, suscite effectivement l'indignation de Rimbaud. Il est cependant peu probable que celui-ci ait réellement assisté à ce qu'il décrit1.
La nature est extrêmement présente dans ce poème ce qui se traduit par la champ lexical correspondant (« verdure », « rivière », « montagne », « rayon »...). Elle par it particulièrment vive et active comme en témoignent les verbes d’action utilisés et donnent l’impression de personnifier les éléments de cette nature. C'est une nature bienfaisante et harmonieuse : elle réunit l'eau, le soleil et la végétation. Rimbaud décrit la fluidité de l'eau par l'enjambement du vers 1 au vers 2. À cet égard, « la Nature » du vers 11 se change en allégorie maternelle et protectrice, comme le montre les lexiques de la maternité (« berce-le chaudement ») et plus généralement de la douceur (« lit », « baignant »)
La description du paysage passe par plusieurs de nos 5 sens . Principalement la vue comme en témoignent les adjectifs de coulerus (bleu, vert, pâle), l'odorat (« sa narine »), le toucher (« dans son lit vert », « étendu dans... », « la main sur la poitrine »), l'ouïe (« chante »).
Au vers 5, l’auteur évoque un soldat étendu dans l’herbe. Sa jeunesse est tout de suite mise en valeur par le déplacement de l’adjectif « jeune » juste avant la virgule et impose le champs lexical de l’enfance plus que de la jeunesse (berce, comme sourirait un enfant, vers