Le Doute est-il une faiblesse de l’esprit ?

Le doute, du latin « dubium », et de la racine duo, indique un état de l'esprit qui ne se sent pas assez éclairé pour porter un jugement et prononcer entre deux choses. Le doute c’est l’hésitation de l’esprit : on ne sait si une pensée est vraie ou fausse, si on a raison ou tort, si une chose est bien ou mal. Douter n'est pas nier : la négation est une certitude, le doute revient à admettre qu'on ne sait pas. Le doute est-il une faiblesse de l’esprit ? Empêche t-il la prise de décision et la progression vers la connaissance ? Ou l’incertitude serait-elle , non pas un frein , mais un moteur pour la réflexion et l’accès à la vérité ?

Le doute peut passer à première vue pour une faiblesse, une instabilité de la pensée. Douter, c'est reconnaître que l'on ne sait pas et que l'on ne parvient pas à atteindre la vérité. Celui qui doute peut sembler être dans un état de faiblesse. L'indécision et l'incertitude le dominent. On dit d'ailleurs qu'on "est dans le doute" comme s'il s'agissait d'un état et pas seulement d'un passage. Le doute est souvent envisagé du point de vue de la connaissance. Une faiblesse dans la connaissance serait synonyme d’infériorité dans la société. Avouer que l’on doute c’est avouer une fragilité. Le doute psychologique désigne une personne qui doute continuellement. C’est un doute négatif et passif : il bloque la pensée et diminue la connaissance. Ce doute empêche totalement la prise de décision et la mise en action de celle-ci. En outre, dans une religion dogmatique, le doute est un « vice » puisqu’il est synonyme de remise en question de croyances établies. Il s’oppose alors à la foi et à la certitude , notion de ce qui est sûr et qui n’est pas discutable. Ainsi ce doute est le produit de l’ignorance, il handicape la pensée et bloque la réflexion. Comment alors s’interroger sur le monde qui nous entoure et exprimer un jugement ?

Le doute sceptique est le refus de rechercher et de voir la