le droit de greve
Le droit de grève a été reconnu en France, en 1864 : abrogation du délit e coalition et instauration du droit de grève par la loi Ollivier. Auparavant, la grève était un délit (emprisonnement). La grève est une épreuve de force pendant laquelle les salariés grévistes ne sont pas rémunérés tandis que l'employeur voit son activité et ses bénéfices diminuer. Venant en appui à une revendication collective ou à la défense d'intérêts communs, la grève a pour objectif de faire pression sur les dirigeants d'entreprises ou les pouvoirs publics en vue d'une négociation, ou pour obtenir la satisfaction de revendications : augmentation de salaire, amélioration des conditions de travail, avantages spécifiques, annulation d'une décision… En arrêtant le travail de manière collective et organisée, afin de faire pression sur les employeurs et d’obtenir satisfaction, la grève apparait souvent comme le seul moyen de protestation Bien qu’il s’agisse d’un droit constitutionnel, le droit de grève ne fait pas l’objet d’une définition précise par la loi. En effet, le Préambule de la Constitution de 1946 a formellement consacré le droit de grève « le droit de grève s’exerce dans le cadre des lois qui le règlemente, et diverses solutions, admises par le législateur, ou la pratique, ont rendu plus effective cette liberté. Toutefois, la jurisprudence est venue combler cette lacune dans un arrêt en date du 2 février 2006, en définissant le droit de grève comme étant « la cessation collective, concertée et totale du travail en vue de présenter à l’employeur des revendications professionnelles.».
Si le principe n’est donc pas contesté, l’exercice du droit de grève est cependant soumis à certaines règles, définies par la jurisprudence. Quels sont les critères et les conditions qui doivent être réunis pour qu’une grève